Publifin, un exemple de rémunération opaque des mandataires publics |
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Posté le 13/01/2017 dans Efficacité dans la gestion publique, geen categorie, Non classé @fr. |
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Le cas Publifin illustre bien la culture politique de rémunérations opaques, et parfois démesurées, pratiquées au travers des intercommunales. Par heure de réunion, les membres des comités de gestion ont touché entre € 1.723 et € 31.020. Certains mandataires du PS, cdH et MR profitent allègrement du système, mais pas tous. Mme est un bel exemple d’élue qui renonce aux gains faciles, alors qu’elle y avait accès. Il y a des initiatives citoyennes pour créer plus de transparence, et permettre au citoyen de voter en connaissance de cause. Les chiffresGrâce au journal L’Avenir (22/12/2016) la population est informée des émoluments pratiqués par l’intercommunale Publifin vis-à-vis des mandataires politiques, membres de certains de ses organes : le comité de secteur énergie, le comité de sous-secteur Liège-Ville, le comité de secteur télécom. Nous saluons le courage de , échevin cdH à la commune d’Olne, qui a révélé les chiffres à la presse. Nous reconstituons ici le tableau des chiffres fournis par L’Avenir, moyennant quelques corrections. Nous transcrivons ci-dessous la colonne avec la rémunération brute par heure de réunion :
A quoi servent les comités de secteur Publifin ?Le tableau reprend les membres de trois « comités de secteur ». Parmi ceux-ci, certains sont Administrateurs de Publifin, mais ne déclarent pas être rémunérés à ce titre-là. Sept réunions de moins de deux heures, sur près de trois ans, cela fait deux ou trois réunions par an. Il s’agit donc d’un travail de supervision assez léger, fait de surcroît par des non-spécialistes (de l’énergie et des télécoms). Ces comités de gestion « à la Publifin » confondent les genres. Soit on a un conseil d’administration, composé souvent d’administrateurs « non-actifs » c’est-à-dire non-impliqués dans la gestion. Soit c’est un comité de gestion ou de direction, composé des dirigeants à temps-plein. Soit on a des experts nommés pour des missions spécifiques bien délimitées, comme par exemple un réviseur agréé pour contrôler les comptes. Les comités de gestion Publifin ressemble plutôt à des conseils d’administration déguisés. Le rôle des mandataires politiques doit donc être comparé à celui d’un administrateur non-actif, défendant l’actionnaire, dont la rémunération dépend typiquement de la taille de l’entreprise, du temps de réunion, du nombre d’administrateurs à rémunérer. Souvent la rémunération des administrateurs non-actifs se fait sous forme de « jetons de présence », c’est-à-dire conditionné par la présence effective aux réunions. Prestations des mandataires politiques dans les intercommunalesNous baignons dans une culture politique qui considère que les émoluments versés par les intercommunales constituent un complément (opaque) de salaire pour l’activité politique. Ceci explique entre autres que ces émoluments ne soient pas conditionnés par la présence effective aux réunions, ni par une quelconque prestation effective au service de l’intercommunale. Lorsque ces mandataires « brossent » la plupart des réunions, nous avons clairement la sensation qu’ils n’ont aucune valeur ajoutée pour l’intercommunale et qu’ils ne cherchent pas à en avoir. C’est l’impression que donnent plus particulièrement Mme Anne Delvaux, MM. Raphaël Amieva Acebo, , Alain Defays et Sergio Manzato. Si le conseil d’administration accepte, sans réagir, que certains mandataires empochent les émoluments sans prester en conséquence, il se rend complice. Un administrateur peut avoir une justification légitime pour son absence à une réunion. Si les empêchements sont fréquents, ne doit-il pas en tirer les conséquences et renoncer au mandat de trop ? Nous devons reconnaître qu’il est difficile de renoncer à un gain aussi facile, mais voilà ce qui fait la qualité éthique d’un gouvernant. Qui profite du systèmeLe tableau nous donne une rémunération moyenne par heure de réunion de € 10.127. Nous n’avons pas connaissance qu’aucun des politiciens mentionnés dans le tableau ait formellement proposé de réduire la rémunération, avant la publication des chiffres par le journal L’Avenir. Suite aux publications, le PS et cdH ont décidé de revoir le système. On attend de voir le résultat ! Le feront-ils pour l’ensemble des intercommunales, ou n’avancera-t-on qu’au cas-par-cas, à coup de scandales ? On n’attend pas seulement une révision du niveau de rémunération, mais aussi une réduction du nombre d’administrateurs et une procédure moins particratique de sélection des administrateurs. Les partis profitent du système au travers des rétrocessions faites par les mandataires. Les PS versent au parti 20% de leur rémunération nette de Publifin. Certains mandataires considèrent que les vrais responsables du système sont les dirigeants des partis, et qu’on se trompe de cible en attaquant les lampistes. C’est partiellement vrai, mais le citoyen peut difficilement accepter que le parti devienne une machine à diluer les responsabilités ; que les « lampistes » profitent à fond du système prétextant qu’ils ne l’ont pas mis en place. Un mandataire peut exercer son mandat et faire acter (dans des PV officiels) qu’il propose de réduire les rémunérations, et renoncer à percevoir une partie de sa rémunération. Zoom sur quelques cas particuliersLe premier responsable du système Publifin est logiquement le dirigeant du groupe, . Mme Anne Delvaux déclare « que c’est pour dénoncer des pratiques politiques inacceptables et au-delà, de tout un système politique qu’elle a quitté la politique en 2014. Depuis le 8 octobre 2014, date de la prise en considération de sa démission au conseil communal, l’ancienne Députée européenne et ancienne Conseillère communale de Liège n’exerce plus aucun mandat politique. Depuis, elle a lancé sa propre activité professionnelle en tant qu’indépendante. » Elle a toutefois cumulé (pendant la dernière année de son activité politique) les revenus de parlementaire européenne, conseillère communale de Liège, membre du comité de direction de CILE et membre du comité Publifin. Le seul à avoir publié le montant de ses revenus, via la plateforme Cumuleo, est M. Sergio Manzato. Les champions de l’absentéisme sont Maxime Bourlet (Président CPAS, MR à Awans) et Sergio Manzato (bourgmestre PS d’Engis). Madame Béatrice Kinet a démissionné début 2015, après sept mois de présence dans le comité de secteur « télécom ». Elle considère que sa présence dans ce comité n’avait pas suffisamment de valeur ajoutée. C’était son premier mandat rémunéré depuis 34 ans qu’elle est conseillère communale cdH de Marchin. C’est elle qui a bénéficié chez Publifin de la rémunération horaire la moins importante. Les deux mois de rémunération, qu’elle a touché en 2015, ont été versés, à l’époque, à une œuvre. Qui est Publifin ?En 2014, Tecteo devient Publifin et crée deux nouvelles sociétés : Finanpart et Nethys. L’intercommunale pure Publifin est active dans le secteur de l’électricité où elle assure la gestion du réseau de distribution et dans le secteur des télécommunications où, via le câble de télédistribution, elle offre à la clientèle située sur son territoire la possibilité de souscrire à la télévision analogique et numérique, l’Internet à haut débit, la téléphonie et d’autres services. À l’origine détenue par des communes uniquement wallonnes, et en particulier liégeoises, l’intercommunale s’est ouverte à des communes des deux autres Régions belges, Flandre puis Bruxelles, ce qui a aussi pour conséquence un affranchissement dans les faits de la tutelle régionale. Tecteo diversifie cependant rapidement ses activités au-delà de ses missions premières au service des communes liégeoises. En 2013, Tecteo investit dans l’aéroport de Liège, et rachète le titre de presse L’Avenir. L’actionnariat de Nethys est ouvert aux partenaires privés. Seul Publifin garde les contraintes du statut d’intercommunale. Comment le citoyen peut-il réagir ?Il faut être conscient que tous les candidats politiques ne sont pas des profiteurs. Il appartient au citoyen de distinguer le niveau d’éthique des candidats, ce qui est difficile mais pas impossible. Le présent article figure sur le profil personnel des mandataires cités. La plateforme Cumuleo vient de démarrer un « cadastre des rémunérations publiques ». Connaître la rémunération est utile, mais pas toujours facile à interpréter. NousCitoyens va bientôt inviter tous les acteurs politiques à déclarer sur une base volontaire leurs revenus publics. Le citoyen peut continuer à voter pour des candidats refusant de répondre à cette question et d’autres questions semblables. Mais alors, il ne doit pas se plaindre des conséquences… La qualité des informations fournies par les plateformes citoyennes dépend de leurs ressources. Cela dépend donc de comment vous, lecteur de cet article, êtes prêt à contribuer. La bonne gouvernance se mérite ! Jean-Paul Pinon, 13/1/2017 |
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Prix de la mobilité : appel de fonds |
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Posté le 28/04/2016 dans Efficacité dans la gestion publique, geen categorie, Non classé @fr. |
Les bouchons sur les routes ne sont pas toujours une fatalité : certaines mesures ‘faciles’ peuvent considérablement les réduire. La volonté et la compétence des mandataires politiques peuvent produire de beaux résultats. Projetons la lumière sur ces questions par l’organisation d’un Prix de la mobilité. Concept :Identifions les mandataires publics les plus efficaces pour améliorer la mobilité. Créons l’émulation en leur décernant un Prix. Il ne sera pas possible d’évaluer tous les aspects de la mobilité. Chaque Prix se focalise sur quelques questions précises. Le premier Prix (2016) vise les congestions et perturbations du trafic routier. Déroulement :
Financement :Le coût s’élève à € 15.000. La recherche des partenaires et donateurs est en cours. Organisateur :WeCitizens – WijBurgers – NousCitoyens ASBL ( www.WeCitizens.be ) vise la transparence dans la politique. L’association se positionne comme ‘Test-Achats’ de l’électeur, ‘wikipedia’ des acteurs politiques, institut d’éducation citoyenne et observatoire de la gestion publique. Contact : JP Pinon, 0497 527751, pinon@wecitizens.be Bruxelles, le 28 avril 2016 |
La lutte contre le terrorisme |
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Posté le 26/03/2016 dans Efficacité dans la gestion publique, geen categorie, Non classé @fr. |
De même qu’on aura toujours des voleurs, de même on aura toujours des terroristes. Une bonne éducation permet d’en diminuer sensiblement le nombre. Pour le reste, la société doit décider comment elle s’organise. Les services de renseignements joueront un rôle important, si nous leur permettons, et leur exigeons, de travailler correctement. Il en va de certains choix de société épineux : Fonction publique, vie privée, etc. Nouveau concept de guerreLe temps passe, les victimes s’accumulent. Sommes-nous préparés à affronter le nouveau modèle de guerre ? Les péplums nous ont habitués à identifier une guerre à une succession de batailles rangées, où des files de boucliers se faisaient face. Les commémorations de la « Grande guerre » nous ont familiarisés avec le modèle des tranchées. Les vainqueurs étaient, en général (c’est le cas de le dire), ceux qui :
Parlant de technologie, on peut se laisser éblouir par la performance des bombardiers à missiles téléguidés, drones, etc. Mais à quoi nous servent ces armes contre le terrorisme ? Or n’est-ce pas là l’ennemi d’aujourd’hui et de demain ? Maintenant que l’armée belge se prépare à dépenser des milliards d’euros pour l’achat d’avions de combat, on peut se demander si nous ne nous trompons pas de guerre. La ministre néerlandaise de la Défense, Jeanine Hennis-Plasschaert, prévoit un montant de 283 millions d’euros pour la maintenance annuelle de leurs 37 nouveaux chasseurs F-35. Guérilla et terrorismeDepuis toujours, les militairement faibles cherchent à contourner l’arsenal militaire des puissants. Le mot « guérilla » trouve son origine dans la résistance menée par le peuple espagnol durant la domination napoléonienne. Ce mot désigne les combats d’unités mobiles et flexibles pratiquant une guerre de harcèlement, d’embuscades, de coups de main menée par des unités régulières ou des troupes de partisans, sans ligne de front. La guérilla s’attaque aux militaires et aux forces de l’ordre, tandis que le terrorisme s’attaque aussi aux civils. Certains se rappellent à quel point les puissants États-Unis ont été traumatisés lorsque des guérilleros de l’Armée populaire vietnamienne se sont infiltrés en plein Saïgon (Hô-Chi-Minh-Ville), au cœur du territoire ‘contrôlé’ par les Américains et leurs alliés. Sans vouloir exclure complètement l’affrontement massif entre pays ou blocs de pays, il semble plus réaliste de craindre une augmentation du terrorisme. Plusieurs facteurs y contribuent. La bonne (!) éducation est la principale protection contre la violenceLes germes de guerre restent omniprésents : les nationalismes exacerbés, la corruption, la soif de pouvoir, etc. Le relativisme moral ambiant ne freine guère l’égoïsme, lui-même à la base des conflits. Les concentrations humaines croissantes, dans une société urbanisée forment des cibles faciles pour la puissance de feu dont disposent les terroristes professionnels. Comme disait déjà Publilius Syrus, à l’époque de César, « la violence est l’arme des faibles », qui n’ont pas le courage d’assumer les difficultés, même ordinaires, de la vie. Or, le confort matériel, les familles déstructurées, le manque de repères dans l’éducation plongent beaucoup de jeunes dans un état de faiblesse. Nous ne pouvons suffisamment insister sur le rôle fondamental de l’éducation, notamment l’éducation citoyenne, religieuse et philosophique, pour tempérer l’agressivité. Néanmoins, aucun système, même éducatif, n’est parfait : nous aurons toujours des délinquants. De même que nous apprenons, dès l’enfance, à protéger nos possessions sous clef, de même notre société doit s’organiser contre le terrorisme. Cela demande de révolutionner certaines habitudes, comme suggéré dans les lignes qui suivent. Préparer la populationLa particularité du terrorisme est qu’il vise aussi les civils. Il ne suffit plus de donner une instruction aux militaires. Toute la population doit apprendre certains réflexes, par exemple, l’interprétation des niveaux d’alarme. Le but des terroristes est de perturber au maximum notre vie, de créer une menace, pour que l’autorité, sous la pression d’une population paniquée, fasse toutes les concessions nécessaires pour être, soi-disant, délivrée du danger. Tout ce qui contribue à la psychose est un cadeau pour les terroristes. Ainsi, un gouvernement qui, pour se couvrir, exagère les niveaux d’alarme, fait un immense plaisir aux terroristes, et fait perdre la crédibilité au système d’alarme. Un médecin qui deviendrait hystérique à la vue des atrocités produites par un attentat, ne serait pas à sa place aux urgences de la clinique. De même, on salue les gouvernants qui gardent la tête froide. Dimension internationaleIl est illusoire de protéger la population contre des kamikazes bardés de bombes. A ce moment-là il est trop tard. La guerre se mène en amont, par les services de renseignements. Comme tout le monde, les terroristes bénéficient des progrès en matière de mobilité. Une coopération internationale s’avère indispensable pour les traquer. Le Commissaire européen pour la Migration et la Lutte contre le terrorisme, Dimitris Avramopoulos, déclare que les attentats du 22 mars 2016 à Zaventem et Maelbeek auraient probablement été évités si les États Membres avaient accepté ses propositions. Si on veut lutter efficacement contre le terrorisme, il faut accélérer le renforcement d’Europol et donner à cette structure la capacité de s’adresser directement à des institutions comme Facebook. Il faut un service de renseignements européen, une sorte de FBI européenne. Il faut développer Eurojust, c’est-à-dire augmenter la collaboration européenne dans la lutte contre la criminalité, et devenir un interlocuteur plus respectable pour les partenaires en-dehors de l’Union européenne. L’argent ne suffit pas, il faut surtout de la conscience professionnelleNous saluons les récentes décisions du Gouvernement d’augmenter les ressources des services de sécurité. Il a ajouté au Budget initial 2016 un supplément de 400 millions d’euros pour la sécurité et la lutte contre le terrorisme et ce, en complément des 200 millions d’investissements déjà réalisés en 2015, des 40 millions prévus pour la sûreté de l’Etat et des 100 millions supplémentaires libérés pour la Défense. On aura beau consacrer des budgets colossaux pour la lutte contre le terrorisme, cela produira une énorme administration inefficace si les gouvernants n’attaquent pas à la racine les problèmes qui gangrènent la Fonction publique : les nominations ou promotions politiques, la différence de statut entre les fonctionnaires et les autres travailleurs (en particulier, la quasi-impossibilité de renvoyer un fonctionnaire insatisfaisant), les certificats médicaux de complaisances, etc. Le 24 mar 2016, le Ministre Jan Jambon reconnaît déjà au moins une bourde commise par un fonctionnaire de son Département. Tout le monde sait combien il est difficile de faire travailler un fonctionnaire fainéant. Mais n’appartient-il pas aux Gouvernants de proposer au législateur de meilleures règles pour la Fonction publique. Si Jan Jambon pouvait faire état de propositions en ce sens, il n’aurait pas eu à présenter sa démission. La guerre ne pardonne pas l’amateurisme. On peut bien s’amuser en se moquant de l’inefficacité de l’armée italienne pendant la seconde guerre mondiale. Mais n’oublions pas que l’incompétence des officiers, l’indiscipline des soldats et le manque de courage de cette armée a coûté la vie à des centaines de milliers d’Italiens, pris aux pièges de l’ennemi. Le triste spectacleCôté positif : en 2015, le même Gouvernement a décrété 30 mesures de lutte contre le terrorisme. Mais, nous transcrivons ici quelques mesures :
(7) Echange de l’information. Optimiser l’échange entre les autorités et les services administratifs et judiciaires. Ne vous posez-vous pas les questions suivantes : que faisaient les responsables avant les attentats ? N’étaient-ils pas payés pour faire tout cela ? Ces actions, ne font-elles pas partie du travail de base des Autorités ou Service publics concernés ? Le Gouvernement n’offre-t-il pas ici un catalogue des négligences crasses des prédécesseurs ? Les révélations faites par le président turc Erdogan, suite aux attentats du 22 mars 2016, montrent qu’un criminel connu, comme Ibrahim El-Bakraoui, est expulsé de Turquie, sans être pris en charge par les services de sécurité dans l’Union européenne. Ceci n’est qu’un exemple parmi bien d’autres défaillances. Les citoyens ne sont pas rassurés quant au niveau de compétence et de conscience professionnelle des gouvernants et des fonctionnaires. Arbitrage sécurité – vie privéeNotre société devra de plus en plus chercher le bon équilibre entre la sécurité et certaines autres valeurs comme la vie privée, etc. Prenons deux questions fondamentales dans la lutte contre le terrorisme : les écoutes téléphoniques et les dénonciations (des coupables et des suspects). Plus les contraintes placées sur le travail d’enquête sont élevés, plus il est difficile de prévenir les attentats. On pourra faire un championnat pour couronner le service de sécurité qui trouve le plus vite les auteurs … après les attentats ! Sur base d’un échantillon de 13.088 répondants, WeCitizens obtient les résultats suivants à la question : « L’État doit pouvoir surveiller, même sans soupçon concret, les communications privées par téléphone, GSM et internet. ». Il serait intéressant de voir l’évolution de l’opinion des citoyens, après la récente vague d’attentats. Nous disposons d’un arsenal technologique considérable pour lutter contre le terrorisme. La tactique est toutefois décidée, en bonne partie, par la politique. Le fait est qu’actuellement on décide de ne pas utiliser tous les moyens techniques disponibles, et que, de surcroît, souvent on les utilise mal. Jean-Paul Pinon, 26 mars 2016 |
Origines du terrorisme et choix politiques |
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Posté le 29/11/2015 dans Efficacité dans la gestion publique, geen categorie, Non classé @fr. |
C’était prévisible ! Alors pourquoi ces attentats ? Parce que dès la mort de Mahomet, en 632, sa succession divise les Musulmans en deux camps, celui des Sunnites, majoritaires, et celui des Chiites, division qui persiste depuis 14 siècles et qui les mène souvent à des guerres fratricides. Parce que le Salafisme, qui naît très tôt, préconise un retour à l’Islam des origines et que cela fait maintenant plus de 50 ans que des imams tentent de donner une nouvelle impulsion à ce retour. Parce qu’alors que la branche Sheikhiste du Salafisme prône le recours à la prédication pacifique, celle Djihadiste fait le choix de la prise du pouvoir, si nécessaire par la force, en vue de rétablir des Etats islamiques. Parce que, pour y arriver, ces Djihadistes considèrent souvent que les infidèles (juifs, chrétiens, laïques et autres) doivent se convertir ou être combattus, voire être éliminés. Parce que, en 2003 le Président américain George Bush prend la décision d’intervenir en Iraq, ce qui apporte, au chœur du Moyen Orient, un chaos qui va en s’amplifiant. Parce que vient encore se greffer l’épineux problème israélo-palestinien qui ajoute au chaos existant. Parce qu’en 2006 est proclamé l’Etat Islamique d’Iraq (EII) qui, après s’être étendu à une partie de la Syrie, devient, en 2013, l’Etat Islamique en Iraq et au Levant (EIIL) pour aboutir, en 2014, à la proclamation du califat Etat Islamique (EI). Parce que, profitant souvent du mal-être et de la radicalisation de jeunes hommes et parfois de jeunes femmes, le Djihad (devoir religieux d’effort et d’action) aboutit à la formation de petits groupes terroristes qui se manifestent par des attentats non seulement au Moyen Orient mais encore en Afrique (Lybie, Tunisie, Nigeria, Mali…), en Europe (Madrid, Londres, Paris, Bruxelles…), en Asie (Afghanistan, Pakistan…) et, de manière spectaculaire, aux Etats-Unis (2001 les tours jumelles). Parce que, pour se maintenir et s’étendre, l’EI mobilise entre 40.000 et 60.000 combattants ainsi que des techniciens de haut niveau et de diverses spécialités. Parce que l’EI doit maintenir une structure gouvernementale pour contrôler et organiser, dans les zones occupées, la vie quotidienne d’une population de quelque dix millions d’habitants. Parce que l’EI a besoin d’armes et de munitions. Parce que, tout cela demande des moyens financiers assez considérables que l’EI se procure essentiellement par la vente du pétrole, du phosphate et du coton qu’il trouve dans les zones qu’il contrôle, vente qui est l’objet d’un dumping sur le marché intérieur et sur les marchés avoisinants, en recourant à des intermédiaires. Parce que l’Union Européenne, les USA, la Russie, l’Iran, la Turquie, l’Arabie Saoudite et d’autres pays sont englués dans l’ambiguïté d’intérêts à la fois divergents et convergents. Toutes ces situations étaient connues et leurs développements étaient prévisibles. Aussi, lorsque le pire est arrivé, et après de tragiques erreurs, est-il pathétique de voir nos dirigeants prendre un air compassé, de tenir des discours solennels et d’émouvoir le monde entier, alors qu’ils ont failli à leur mission de prévoir ce qui, de toute évidence, devait arriver. Alors que les premiers signes du chaos à venir étaient criants, nos gouvernants ont accordé la priorité au court terme et ont souvent sombré dans de mesquines querelles locales. Aussi, maintenant, la lutte contre le terrorisme absorbera-t-elle des milliards qui, investis dans l’éducation, la santé et le développement durable, auraient fait œuvre autrement utile. Les citoyens, eux aussi, sont responsables de l’état actuel de choses pour avoir été des spectateurs passifs au lieu de faire pression sur leurs dirigeants, alors que n’importe quel ‘wiki’, allié à l’actualité, était suffisant pour nous alerter sur ce qui se préparait et d’où cela allait venir. Maintenant, l’information, qui se transforme en matraquage médiatique (plus de huit jours d’éditions spéciales en continu, fin novembre), représente une publicité gratuite pour les terroristes qui doivent se réjouir du fait que leur petits groupes soient parvenus à mettre le monde entier en émoi. Tout ce précède ne doit surtout pas occulter le fait qu’il y a plus de 1.600.000.000 musulmans dans le monde dont la majorité désire vivre en paix. Alors citoyens, réveillons-nous et agissons en pressant, fortement et en permanence, nos gouvernants pour qu’ils prennent, avec lucidité, les mesures efficaces et de long terme que les circonstances exigent ! Tous ensemble veillons à tirer les leçons de ces terribles échecs afin qu’ils ne se reproduisent plus ! Article de Janusz Fedorowicz paru, le 27 novembre 2015, dans « SartMonde ». |
Enquêtes sur la gouvernance publique |
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Posté le 11/10/2015 dans Efficacité dans la gestion publique, geen categorie, Non classé @fr. |
En tant qu’observatoire de la gestion publique, NousCitoyens publie des enquêtes, selon la méthodologie suivante : Choix du sujetNousCitoyens privilégie la collaboration avec d’autres institutions ; et les situations dans lesquelles, la responsabilité politique est clairement identifiable. Le rapport de synthèse inclut :
ObjectivitéAfin d’atteindre un bon niveau d’objectivité, le rapport est envoyé au Comité scientifique et au(x) responsable(s) politique(s), en donnant une échéance raisonnable pour répondre. PublicitéL’article final est publié dans notre newsletter et placé dans le profil personnel des mandataires politiques directement concernés (et cités dans l’article). Follow-upSi le financement le permet, NousCitoyens assure une procédure de suivi : interroger le responsable politique, après un an, sur le progrès dans la mise en œuvre des éventuelles promesses. |
Réduire le nombre d’institutions. |
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Posté le 22/09/2014 dans Efficacité dans la gestion publique, Réduire le nombre d’institutions. |
Les institutions sont au service des citoyens et non pas l’inverse. Lorsque les motifs qui ont justifié leur création disparaissent (ou s’atténuent) elles doivent être supprimées : afin d’éviter des gaspillages de l’argent des contribuables et afin de simplifier l’administration publique. Un récent sondage montre que 51% des belges souhaitent la suppression des gouvernements provinciaux, tandis que 28% y sont opposés. |
La taille des cabinets ministériels. |
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Posté le dans Efficacité dans la gestion publique. |
En Wallonie, les ministres peuvent avoir 60 collaborateurs. Dans la précédente législature M. Rudi Demotte, avec sa double casquette, avait 120 collaborateurs. Or 79% de la population est d’accord de plafonner ce nombre à 30. Pour 38% des répondants la question est très importante au moment de sélectionner les candidats aux élections. Ce n’est pas seulement une question d’économies dans les dépenses des ministres, mais de culture de la fonction publique. |