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PoliticiansOnline

Posté le 24/12/2020 dans Non classé @fr.

Pendant plus de cinq ans, WeCitizens a contribué à la transparence en politique en publiant la plus vaste base de données du pays sur les mandataires politiques.

Nous remercions les nombreux acteurs politiques qui ont répondu aux invitations à se faire mieux connaître, via notre plateforme.

Malheureusement, il y a aussi des politiciens qui prétextent du RGPD pour combattre une initiative, qui se voulait pourtant constructive, destinée à rétablir la confiance entre le citoyen et le monde politique.

Faute de ressources, WeCitizens se voit obligée de suspendre, à partir d’aujourd’hui, la publication de PoliticiansOnline.

26 décembre 2020

Indice de démocratie « The Economist »

Posté le 26/05/2020 dans Non classé @fr.

L’indice de démocratie est un indice créé en 2006 par le groupe de presse britannique The Economist qui évalue le niveau de démocratie de 167 pays. Le calcul est fondé sur 60 critères regroupés en cinq catégories : le processus électoral et le pluralisme, les libertés civiles, le fonctionnement du gouvernement, la participation politique et la culture politique. Parmi ces critères, sont pris en compte les libertés d’expression, de religion, d’association, et le droit à un procès juste et équitable.

La notation se fait selon une échelle allant de 0 à 10 et à partir de cette note les pays sont classifiés selon quatre régimes : démocratique (indice entre 8 et 10), démocratique imparfait (entre 6 et 8), hybride (entre 4 et 6) ou autoritaire.

Le plus faible score enregistré est celui de la Corée du Nord en 2019, atteignant 1,08. Le score le plus élevé correspond à celui de la Norvège, qui est de 9,87.

Globalement dans le monde, le niveau de démocratie régresse depuis 2015. En 2014-2015, l’indice moyen était de 5,55. Cette moyenne est tombée à 5,48 en 2019. En Europe de l’Ouest, la moyenne était de 8,61 en 2008. Elle est tombée à 8,35 en 2019.

Avec un score de 7,64 la Belgique se classe en 2019 à la 33ième  place sur 167 pays analysés. Elle est 15ème parmi les 27 pays de l’UE. En 2015, la Belgique avait encore un score de 7,93. Elle se trouve dans la catégorie des « démocraties imparfaites ».

Comprendre la crise du Covid-19 par la parabole du kayakiste

Posté le 14/05/2020 dans Non classé @fr.

Notre première ministre Sophie Wilmès vient d’encourager tous les citoyens belges à se lancer dans la pratique du kayak !   Je pense qu’il va effectivement falloir tous s’y mettre. Voilà pourquoi !

 

Le lac : une société gavée de sécurités

Imaginons que la vie s’apparente à une expédition en kayak.  Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, la population, traumatisée par ces années d’incertitudes, a voulu faire comme les castors : construire un barrage sur le cours d’eau de la vie afin que tout le monde soit protégé des courants et des rapides.  La sécurité apportée par les systèmes de retraites et de sécurité sociale créés en 1945 ainsi que de nouvelles lois pour la protection des travailleurs et l’assurance chômage ont permis de transformer une expédition dangereuse en eaux vives en une confortable balade en barque sur le lac artificiel engendré par cet édifice.

 
Les habitants purent chacun disposer de parcelles qu’ils aménagèrent à leur guise. Les Trente Glorieuses constituèrent les années « bonheur » au cours desquelles le niveau du lac monta régulièrement permettant à chacun de jouir d’un espace toujours plus étendu.  Lorsque le gâteau grossit, tout le monde peut en prendre une plus grosse part.

 

Une première fissure

Malheureusement, aucun mur n’est suffisamment solide pour résister indéfiniment aux évolutions démographiques et technologiques. Le choc pétrolier de 1973 provoqua la première brèche dans le barrage.

 
Depuis, ces brèches se sont transformées en trous béants. La faible croissance n’est plus jamais parvenue à compenser l’augmentation constante des déficits.  L’eau s’est mise à s’échapper du barrage bien plus rapidement qu’elle n’y entrait, entraînant une baisse inexorable du niveau du lac.

 
Depuis près de cinquante ans, les gouvernements successifs s’affairent pour répartir l’espace encore disponible. Malheureusement, quand le gâteau rétrécit et que chacun veut malgré tout encore et toujours prendre une plus grosse part, la lutte devient de plus en plus acharnée. La loi du plus fort devient la règle qui aboutit à des inégalités économiques, sociales et environnementales qui ne cessent d’augmenter.

 
Alors qu’une minorité jouit d’un confort jamais égalé, des millions de barques se retrouvent, elles, comme à marée basse, dans la vase.  Dans des centaines de bourgades sinistrées, les usines ont fermé, les services publics ont déserté, les petits commerces sont à vendre et les maisons délabrées ne trouvent plus preneurs.  Le système scolaire éjecte chaque année des centaines de milliers de jeunes qui n’ont pas réussi à entrer dans les cases. Les cités « radieuses » des années 50 se sont transformées en ghettos.  Les gilets jaunes qui étaient dans la rue il y a encore quelques mois constatent que leur barque touche déjà le fond. Leur marge de manœuvre se réduit de jour en jour.

 

La pandémie du Covid-19

La pandémie du Covid-19 et les conséquences économiques liées au confinement sont autant de bombes qui viennent d’exploser sur le barrage.  Elles ont provoqué de nouvelles brèches gigantesques qui vont engendrer, avec la récession que nous allons connaître une accélération aussi soudaine que forte de la baisse du niveau du lac.

 
Le courant va donc s’intensifier. Face à cette situation inédite, le premier réflexe va être de redoubler d’efforts pour s’accrocher aux bouées de sa parcelle. Le gouvernement va mettre tout en place pour que chacun puisse résister à la force du courant en priant que celui-ci finisse par se calmer et que l’on puisse alors reprendre sa vie « d’avant ».  Pourtant, la baisse de niveau provoquera un nouveau rétrécissement de la surface du lac. Près de 100.000 pilotes de lignes dans le monde vont par exemple à court terme se retrouver sans travail. Il est plus que probable que les bars et les restaurants ne rouvriront malheureusement pas tous. On évoque une récession de l’ordre de 8%. La lutte pour garder sa parcelle risquera d’être de plus en plus intense et pourra mettre malheureusement beaucoup de monde dans des situations de grande détresse.

 

La fin d’un monde n’est pas la fin du monde

Lorsqu’on a été élevé dans cette logique du barrage et que les gouvernements successifs agissent depuis près d’un siècle dans le but de préserver cette organisation sociétale imaginée après la guerre, il est normal de ne pas envisager d’autres manières de vivre.  

 
Pourtant, elles existent. L’eau qui s’échappe par les brèches ne s’évapore pas.  Elle continue sa route dans la rivière en contrebas.  L’énergie qui manque cruellement sur le lac est abondante dans la rivière. 

 
Alors plutôt que de s’épuiser à lutter contre le courant pour rester à tout prix dans une parcelle qui ne protège plus grand-chose, pourquoi ne pas lâcher les amarres, prendre un kayak, comme le suggère notre première ministre et partir à l’aventure ?  

 
Bien sûr, l’idée peut paraître saugrenue. On n’a jamais vraiment appris à pagayer et on n’a aucune idée de ce qui nous attend dans la rivière. Sur le lac, on a été éduqués pour faire des tours en barque dans une parcelle.  On nous a mis dans une case, on nous a convaincu que l’inconnu était dangereux et on nous a ordonné de ne pas nous aventurer hors de la vue des parents, des professeurs, des patrons ou des autorités publiques.

 
Alors que dans la rivière, la démarche est toute autre. Il faut se lancer dans l’inconnu sans connaître toutes les réponses, il faut faire confiance à son intuition pour déterminer où l’on veut aller et il faut aller chercher en soi la motivation et les ressources physiques et émotionnelles qui nous permettront de passer les caps plus difficiles. 

 
Heureusement, cette pandémie nous permet aussi de prendre conscience de la capacité d’adaptation insoupçonnée de l’être humain.  De nouvelles solidarités se sont mises en place en quelques jours, des idées nouvelles fleurissent partout, des métiers dénigrés retrouvent leur sens. De nouvelles pratiques de travail sont inventées. Elles rejoignent tout ce qui est déjà fait depuis des années dans les domaines des énergies plus propres, de l’éducation bienveillante, de l’agriculture raisonnée ou encore de structures en réseau.

 
Tout n’est pas parfait. Des erreurs sont commises car la situation est totalement inédite. Personne ne sait ce qui va se passer dans les prochaines semaines, ni les prochains mois.  Nous avançons sans certitudes dans les eaux-vives, mais nous sommes nombreux à ressentir que la vie d’après pourrait finalement s’avérer plus épanouissante que celle d’avant si nous prenons le risque de nous lancer. 

 
Paul Dewandre
Auteur du spectacle « Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus »

Coronavirus : maturité face à la désinformation

Posté le 30/04/2020 dans Non classé @fr.

Nous assistons à un déferlement de fake-news et à des prises de positions ‘émotionnelles’. Trop de citoyens forment un jugement sur base d’informations biaisées. Que penser des théories complotistes ? La maturité s’oppose aux prises de position conditionnées par des messages trompeurs, la peur, les émotions, le grégarisme, le court terme. Sans maturité (civique), la démocratie est dangereuse. Ceux, qui comme nous, croient encore aux vertus de la démocratie, espèrent que la population grandira en maturité au travers de la présente crise.

 

Fake news

Les crises, comme celle du Covid-19, génèrent la peur[1], le sentiment de l’urgence, la curiosité. Pas étonnant que les cyniques s’emparent de cette opportunité pour intensifier leur propagande. Les fausses nouvelles (‘fake news’) ont plus d’impact qu’en temps normal. Selon le département de la Sûreté de l’Etat[2], « des groupements, dirigés ou non par des trolls étrangers, ont recours à des campagnes de désinformation pour étendre leur influence. Un maximum de désinformations relatives au COVID-19 sont diffusées via les médias sociaux dans le but de monter les uns contre les autres certains groupes de la population. » Des exemples typiques sont les opérations de propagande russe, faisant des comparaisons internationales destinées à démontrer la supériorité du gouvernement russe. Parmi d’autres exemples, il y a l’insinuation que la crise sanitaire serait amplifiée par l’immigration, etc.

 

Sens de responsabilité

Le sens de responsabilité intègre l’idée qu’on doit assumer les conséquences de ses décisions, et de ses erreurs. Il s’ensuit qu’on agit plus prudemment, qu’on réfléchit à deux fois avant de poser un jugement. Au niveau des citoyens, on constate une plus grande maturité chez les Suisses. Ils participent directement aux grandes décisions. Ils ne peuvent pas se réfugier derrière la critique des gouvernants, pour expliquer les éventuels déboires politiques.

 

Modèle suisse

Une capsule vidéo[3] de la TV suisse donne cinq raisons pourquoi la Suisse est en meilleure position pour gérer efficacement la crise. (1) D’abord, les Suisses ont plus confiance dans leur gouvernement (75% en Suisse, contre 42% comme moyenne internationale). (2) Les Suisses ont (en moyenne) un plus grand sens civique, un esprit solidaire, un sens de la cohésion. Ils ne dépendent donc pas complètement du contrôle pour se soumettre aux mesures décrétées par le gouvernement. (3) En politique, la logique de l’opposition est remplacée par celle de la coopération. (4) La tradition de consensus est renforcée par le fait que tous les grands partis sont tous représentés dans le gouvernement. Cela génère des décisions pragmatiques. (5) L’endettement public en Suisse est de 30% du PIB, contre une moyenne de 80% dans l’Union européenne, et 100% en Belgique. La Suisse dispose donc d’une excellente marge de manœuvre pour soutenir l’activité économique en temps de crise.

 

L’art de juger

Nous savons tous que pour se former une opinion équilibrée, il faut « écouter les deux sons de cloche ». Or combien de fois ne proférons-nous pas des jugements tonitruants sur base d’une seule source d’information tendancieuse. Je souris, avec un peu de pitié, quand un abonné m’annonce qu’il se désinscrit du bulletin de NousCitoyens, parce qu’il n’est pas d’accord avec nos analyses. S’il pouvait prouver que nous avons relayé des mensonges, je serais plus inquiet.

 

N’ayant pas tous les éléments en main, je ne puis juger si le confinement était nécessaire, aussi longtemps. Quand je vois le Gouvernement décréter la (prolongation du) confinement, sans présenter un bilan économique, je m’inquiète. Il est plus « facile » de calculer le coût des mesures de confinement, que d’évaluer le nombre de vies sauvées. La bonne gouvernance exige de plafonner la dépense par vie sauvée.[4] Je serais plus rassuré en lisant comment le Gouvernement fait cet arbitrage. Une bonne décision intègre tous les paramètres, ou du moins, les facteurs les plus importants.

 

Quid des théories ‘complotistes’ ?

Il ne manque pas de gens qui livrent des analyses quasi apocalyptiques.[5] D’un côté, il est facile d’accuser : la grande finance, Bill Gates, les producteurs de vaccin, les (apprentis) dictateurs, etc. D’autre part, la grande criminalité, le cynisme de certains gouvernants, la « géo »-corruption, la concentration de la richesse aux mains d’une élite sont des faits avec lesquels nous vivons, et que nous ne devrions pas banaliser. NousCitoyens n’a pas les moyens de valider l’une ou l’autre théorie ‘complotiste’. Nous recommandons la prudence. Ces théories nous invitent, au moins, à ouvrir l’œil.

 

Le monde est fort complexe. Il est difficile pour un seul (groupe d’)acteurs de prendre le contrôle. Par contre, on peut voir surgir des alliances entre acteurs très différents, voire opposés, mais qui trouvent un intérêt commun dans une situation exceptionnelle. Il n’est pas impossible qu’un acteur ait provoqué la crise en répandant sciemment le virus. (Il ne manque pas de gens cyniques pour répandre quantités de virus informatiques, jour après jour, sur le web.) Il sera toutefois très difficile de dépister l’éventuel criminel, et de prouver sa culpabilité.

 

Si vous laissez votre maison sans surveillance, ne vous plaignez pas (trop) de vous faire dévaliser. Si tous les propriétaires du pays s’appuyaient, les yeux fermés, sur les services d’une seule agence de surveillance, quelle serait la probabilité que cette agence soit infiltrée par les maffias ? Et si cette ‘agence’ était une administration publique, échapperait-on au risque d’une infiltration ou d’une neutralisation ?

 

Avec ce raisonnement nous pensons que la surveillance doit être menée de front par plusieurs organismes, et qu’il doit y avoir au moins un organisme non-public : une (ou plusieurs) plateformes citoyennes agissant comme observatoire de la gestion publique. Pour jouer leur rôle d’investigation et de sensibilisation de la population, ces plateformes doivent disposer de ressources importantes. Mais combien les citoyens sont-ils prêts à payer pour un tel observatoire ?

 

La faiblesse des citoyens, leur manque de capacité de mobiliser des moyens privés pour leur propre défense, laisse craindre le pire. La force des conspirateurs est proportionnelle à la faiblesse de leur cible : la masse des gens. Nous reviendrons donc plus tard sur ce sujet. NousCitoyens a pour vocation d’être un observatoire de la gestion publique. Nous avançons en fonction de l’aide financière ou autre que nous recevons de la population.

 

Faut-il donner du pouvoir aux citoyens ?

Si nous étions, en Belgique, dans une vraie démocratie, où les citoyens ont une prise sur les décisions, qu’en serait-il ? Nombreux sont ceux qui se méfient de la capacité des citoyens de juger correctement. (Avec cela on n’a pas prouvé que la classe politique le fait bien). Il y a effectivement des signes d’un manque de maturité chez le citoyen moyen. Nous sommes dans un cercle vicieux. Aussi longtemps qu’ils n’ont rien à dire, les citoyens sont peu motivés pour suivre la politique. Le manque de maturité politique transforme la population en masse bonne à manipuler. Les messages démagogiques insistent sur des intérêts de groupe à court terme, sans vision d’ensemble, sans soucis du bien commun sur le long terme.

 

C’est en forgeant qu’on devient forgeron. On n’éduquera pas la population tant qu’on ne lui donne pas des responsabilités. Et par responsabilité, je comprends plus que le paiement des impôts ! Il s’agit d’avoir un pouvoir délibératif : référendum, voix de préférence prépondérante dans les élections, etc.

 

Faut-il approuver l’action du Gouvernement ?

Nous approuvons au moins la petite phrase du Ministre Geens, qui disait qu’il était un peu tôt pour constituer une commission (parlementaire) d’enquête sur la gestion de la crise. A ce stade, les citoyens peuvent alimenter le débat. Nous pensons que le non-gouvernement est généralement pire que le gouvernement médiocre. Nous sommes donc pour un gouvernement fort, disposant de l’autorité suffisante pour mener sa politique jusqu’au bout.

 

Vient ensuite le moment du bilan, et de la sanction populaire. Dans notre particratie, je vois des politiciens mis sur la touche (par leur parti) à cause de leur manque de docilité à l’égard du top du parti. Je vois peu de gouvernants mis sur la touche à cause de leur mauvaise gestion. Après tout, si la population ne s’en charge pas, on peut difficilement demander aux détenteurs du pouvoir de se faire harakiri.

 

Jean-Paul Pinon, 25 avril 2020.

 


[1] Voir notre article https://www.wecitizens.be/fr/grandir-face-au-coronavirus-vaincre-la-peur/

[2] Publication du 21 avril 2020, intitulée  « Le danger caché derrière le COVID-19 – Extrémisme (de droite), ingérence potentielle et atteinte au potentiel économique et scientifique », https://www.vsse.be/sites/default/files/corona-fr-bat-2.pdf

[3] Message video de 4’ de la TV publique alémanique, en allemand sous-titré en anglais : https://www.swissinfo.ch/eng/politics—pandemic_how-swiss-democracy-helps-in-the-fight-against-coronavirus/45673478

[4] Nous avons expliqué cela, en octobre 2017, dans notre article sur la valeur économique d’une vie : https://www.wecitizens.be/fr/la-valeur-economique-d-une-vie/  . L’idée est reprise par Trends Tendance le 9-4-2020 : https://trends.levif.be/economie/politique-economique/coronavirus-trois-millions-d-euros-c-est-le-prix-de-votre-vie/article-normal-1274951.html

[5] Sans que cela puisse constituer une caution, nous nommons ici : Jean-Jacques Crèvecoeur, David Icke, l’Agence Kairos, etc.

Crise du Covid-19: gouverner, c’est prévoir !

Posté le 28/04/2020 dans Non classé @fr.

Les sous-évalués d’hier sont les héros d’aujourd’hui. L’incompétence des gouvernants pour affronter la pandémie engendre une forte pression sur des citoyens traditionnellement moins prestigieux, qui doivent maintenant nous dépanner dans le chaos. L’oligarchie était trop occupée avec ses jeux politiques pour anticiper les dangers guettant les citoyens.

 

Vous entendez parfois dire que nous vivons à une «époque révolutionnaire». Cela semble impressionnant ou terrifiant, selon que la révolution est considérée comme une perspective séduisante ou odieuse. Mais, c’est vrai, le renversement radical d’un paradigme jusque-là généralement accepté, d’une façon de penser, de travailler, de vivre ensemble : cela s’appelle révolution.

 

Comment cela se passait-il avant la pandémie? Les gens regardaient avec admiration «vers le haut», vers les autorités, parce ces gouvernant se battaient pour notre bien-être, ou voulaient que nous le croyions. Pour l’étage inférieur, il y avait tout sauf l’estime. Plutôt de la condescendance, et, dans le meilleur des cas, un peu de pitié. Après tout, même sous-payés et sous-évalués – ces braves gens continuaient d’exécuter les tâches ingrates.

 

Et regardez, cela a soudainement tout changé maintenant. Une révolution se produit concernant l’estime et l’appréciation. Pas étonnant que certains voient la pandémie corona comme un complot communiste mondial : les sous-évalués d’hier sont devenus les héros aujourd’hui. Et aucun le jour ne passe sans qu’une de ces ‘excellences’ ne récolte des ricanements ou de la colère.

 

Un jeune président du parti, qui n’a pas encore appris à tromper ses concitoyens avec un jargon inintelligible, a appelé ce que les dirigeants accomplissent ces jours-ci « du bricolage ». Est-ce trop négatif? Ils font ce qu’ils peuvent, non? Ils ne pouvaient pas prévoir cela, n’est-ce pas? Ils ne sont qu’humains, n’est-ce pas? Pauvres.

 

La pitié a changé de direction, à l’instar de l’estime. Espérons que ce sera pour plus que quelques semaines. Parce que, franchement, il y a beaucoup à dire sur les élites dirigeantes rassemblées. Cela ne met pas en danger la démocratie. Au contraire, il est impératif de soutenir la démocratie dans l’avenir post-corona.

 

L’une des nombreux grains sagesse qu’on a dû vous transmettre à l’école, est: «gouverner, c’est prévoir». Et un bon enseignant expliquerait que «gouverner» signifie un peu plus que «gérer». Ce dernier est le travail au jour-le-jour, l’application et le respect des règles et règlements existants, en bref: faire tourner la boutique. Quiconque veut être digne du nom de gouvernant doit regarder plus loin, doit anticiper. Il ne suffit pas de commander des rapports de toutes sortes d’experts sur les développements ou événements futurs, mais il faut aussi les lire, et en tenir compte. Eh bien, cela ne s’est manifestement pas produit dans ce pays – et pas seulement ici.

 

Le lecteur attentif du journal est sidéré d’apprendre combien de rapports bien fondés ont déjà mis en garde contre ce genre de dangers (sans nommer la méchante bestiole, mais ce n’était pas le but), mais n’ont jamais été pris à cœur. On apprend – et oui «c’est belge» – qu’une réserve stratégique de masques a été détruite parce que le bail pour le lieu de stockage avait expiré. Quiconque est assez âgé se souvient comment, même au moment de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, les ministres voulaient initialement se tromper eux-mêmes et la population que ce ne serait pas bien grave. Nous constatons que, dans notre Europe unifiée, les informations ne sont pas transmises ou ne sont pas transmises à temps, les mesures sont entrecroisées et les frontières sont fermées dans la panique. Tout ceci est déshonorant pour les esprits supérieurs qui nous gouvernent.

 

Ce n’est pas sans raison qu’on se demande comment la démocratie sortira de cette crise : renforcée ou affaiblie?

Si vous regardez l’énorme engagement de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui, sans gémir, se disputer ou s’attarder – et surtout: sans attendre la clarté de la communication chaotique du gouvernement – se sont attaqués aux problèmes à petite échelle, il y a encore de l’espoir que l’esprit communautaire et social ne disparaîtra pas immédiatement.

 

Un peu moins joyeux sont les rapports sur la façon dont les dirigeants autoritaires (qu’ils soient asiatiques, d’Europe centrale ou d’origine yankee) imposent maintenant des règles, dont on se demande si elles seront «temporaires». Des systèmes d’avertissement que vous attachez autour de votre poignet «pour votre propre sécurité», mais qui sont essentiellement les mêmes qu’un bracelet électronique de prisonnier…

 

Ce qui se passe sous nos yeux est moins dramatique à première vue, mais pas moins inquiétant. Jugez par vous-même: qu’est-ce qu’une démocratie peut attendre des dirigeants qui prennent les mesures les plus insensées, sans même se rappeler de consulter à l’avance les gens sur le front, qui essaient de garder la tête hors de l’eau, jour après jour? La capacité d’empathie n’est pas donnée à tout le monde. Mais la courtoisie de base envers les «héros d’aujourd’hui», est-ce trop demandé?

 

Cette opinion a été publié dans Knack, le 25 avril 2020.

Elle a été écrite par Edi Clijsters, promoteur de Vlinks.

Vlinks aspire à une Flandre sociale, équitable et inclusive, avec une autonomie maximale.

Transferts vers les paradis fiscaux

Posté le 27/04/2020 dans Non classé @fr.

L’année dernière, 172 milliards d’euros ont été transférés de la Belgique vers les paradis fiscaux.

Au cours de l’année fiscale 2019, les entreprises de notre pays ont effectué 172,3 milliards d’euros de paiements vers les paradis fiscaux les plus notoires.  La plupart des virements sont partis pour les Émirats arabes unis, suivis de l’Ouzbékistan, des îles Caïmans, des Bermudes et du Turkménistan. Les entreprises sont tenues de déclarer des paiements de 100 000 euros à trente paradis fiscaux auprès des autorités fiscales. Au cours de l’année fiscale 2019, 790 sociétés et autres personnes morales ont dû déposer une telle déclaration. C’était moins que l’année précédente. Au cours de l’année fiscale précédente 2018, il y a eu 206,8 milliards d’euros de transferts vers les paradis fiscaux. Mais à 172 milliards d’euros, nous sommes toujours bien au-dessus des 129,9 et 82,8 milliards d’euros en 2017 et 2016. «Ce sont des montants particulièrement élevés. Il montre que les entreprises et les groupes utilisent encore des entités dans des paradis fiscaux. On pouvait penser que ce phénomène était en train de disparaître, mais ce n’est pas le cas  », explique Axel Haelterman, professeur de droit fiscal à la KU Leuven.

Le porte-parole du fisc, Adyns, souligne qu’il ne s’agit pas de fraude ou d’argent noir, « car il s’agit de transferts déclarés ». « Les paiements sont contrôlés. Si nous repérons des structures suspectes, la situation fait l’objet d’une enquête plus approfondie. Au cours de l’année d’imposition 2018, 75 dossiers ont été examinés, dont 35 ont finalement fait l’objet d’une enquête plus approfondie. Dix d’entre eux sont transmis à l’ISI.

(Bulletin n°35 de NousCitoyens)

Grandir face au coronavirus : vaincre la peur

Posté le 30/03/2020 dans Non classé @fr.

Si la peur est logique, face au danger, la panique est une faiblesse qui requiert des soins. Une éducation saine et équilibrée rend notre personnalité plus robuste. L’État, qui s’implique activement dans l’éducation, a un rôle à jouer. Nous pointons ici sur l’éducation philosophique et la promotion du volontariat. Nous rappelons que la panique est mauvaise conseillère.

 

La peur s’explique par l’instinct de survie, le rejet spontané de la souffrance, de l’incertitude ou de la perspective de perdre un certain confort. Avec ou sans Covid-19, nous ne pouvons échapper ni à la mort, ni à la souffrance. Nous pouvons tout au plus agir sur l’échéance de la mort, et atténuer la douleur. L’apaisement ne viendra pas directement de l’autorité politique mais plutôt de notre référentiel philosophique. Dans les lignes qui suivent, nous ne développons pas les mesures à court terme, propres à cette période de crise : hygiène sanitaire, mentale, psychologique et physique, etc. Nous ne prétendons pas minimiser les difficultés graves que certains d’entre nous endurent à cause de la maladie ou des effets du confinement.

 

Le psychiatre et philosophe, Damiaan Denys, va jusqu’à dire que cette crise est une opportunité géniale, parce qu’elle met à nu un tas de déficiences de notre société moderne. Selon lui, la peur a moins à voir avec le danger concret qu’avec notre obsession de tout vouloir contrôler. Nous avons perdu la flexibilité pour accepter la réalité. John Lennon chantait : “Life is what happens to you while you’re busy making other plans.”

 

Dans la plupart des religions, on croit que l’individu continue d’exister après la mort : l’âme subsiste en tant qu’esprit, le corps ressuscite ; pour d’autres, on se réincarne, etc. La mort est donc une transition, qui peut même s’avérer avantageuse. Ceux que les philosophes qualifient de matérialistes considèrent, en revanche, que la mort est la fin de tout pour l’individu. Dans cette conception, on a l’avantage de n’avoir aucun compte à rendre devant un Dieu rémunérateur du bien et punisseur du mal. Cela incite à bien profiter de la vie, quitte à escamoter quelques scrupules. Mais la perspective de l’anéantissement total n’est pas rassurante pour tous.

 

Quel est le rôle de l’État ? Un consensus assez large considère que la réflexion philosophique contribue à l’épanouissement de la personne. Les citoyens trouvent dans la réflexion ou la prière, entre autres, un encouragement face aux difficultés. On trouve des gens qui conservent la joie dans les pires tribulations. Victor Frankl, psychanalyste juif de Vienne, a été prisonnier dans un camp de concentration allemand pendant la seconde guerre mondiale. Il observe que les croyants (ceux qui ont un sens dans l’existence) résistent mieux et survivent plus longtemps. L’État doit donc veiller à ce que chacun puisse trouver librement sa voie, et la pratiquer sans obstacles.

 

L’État doit-il encourager et faciliter activement la pratique religieuse ? Les avis divergent. Les ‘laïques’ préfèrent que l’État se tienne ‘à distance’, reléguant la religion à la sphère privée. La liberté religieuse se réduit pratiquement à une modalité de la liberté d’expression. D’autres associent la pratique religieuse ou la réflexion philosophique à l’éducation. Dans cette optique l’État aurait un rôle actif à jouer. 

 

Comme tout excès, une peur excessive serait révélatrice d’une faiblesse dans la personnalité. C’est le moment de se rappeler la phrase de Confucius : « Si tu as un problème et que tu n’as pas la solution à ton problème, tu es le problème. »

 

Un des remèdes est le développement de l’esprit solidaire. L’égoïste souffrira plus de la peur, parce qu’il est braqué sur ses problèmes personnels. L’altruiste a l’esprit partagé entre les soucis personnels et ceux des autres, ce qui est déjà un premier pas vers l’équilibre psychologique. Plus on s’implique à aider les autres, plus on relativise ses propres problèmes.

 

Les médias font bien de relayer le témoignage des personnes généreuses. À force de monopoliser certaines tâches d’assistance sociale, l’autorité publique à tendance à oublier la valeur du volontariat. C’est une composante importante d’une éducation équilibrée. L’État se doit de promouvoir le bénévolat, par tous les moyens. Si dans le passé, on trouvait logique d’imposer un service militaire, pourquoi ne pas imposer maintenant un « service citoyen » ? Comment les CPAS s’organisent-ils pour accueillir et encadrer des volontaires, en plus des personnes condamnées à des peines alternatives ? 

 

« Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt. » Cela veut dire que, si nous nous concentrons seulement sur les effets de cette crise liée au coronavirus, nous en serons victimes une deuxième fois, car nous ne nous serons pas posé les bonnes questions. Il y a les grandes questions philosophiques, la priorité du bien commun sur les intérêts particuliers, mais aussi la qualité de la gestion de l’État, la solidarité avec les plus fragiles. Saluons des initiatives privées de solidarité, telle que https://www.covid-solidarity.org/fr , qui réagissent directement face aux besoins générés par le confinement.

 

La panique est mauvaise conseillère. Il y a de plus en plus de gens qui se demandent pourquoi la Belgique n’a pas suivi le modèle japonais-coréen, qui a produit de meilleurs résultats dans la lutte contre la pandémie. Une lettre ouverte du Dr Shanan Khairi, publiée par La Libre Belgique le 23 mars 2020, rappelle que le confinement généralisé est la mesure de dernier recours. Selon lui, « les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé sont pourtant très claires. Elles énumèrent une série de réponses graduées face à la crise. Les premières d’entre elles sont le dépistage systématique de tous les malades suspects de Covid 19 et, en cas de positivité, de tous leurs contacts des deux dernières semaines. D’isoler tous les infectés dans des structures de soins ou au domicile sous contrôle de l’Etat. De construire des infrastructures, que ce soit des structures de soins ou de tests provisoires ou d’usines visant à manufacturer le matériel nécessaire. De réquisitionner, de former ou d’engager rapidement tant du personnel qualifié que non qualifié pour diverses tâches. »

 

Vous êtes soucieux ? Dites-vous qu’il vaut mieux être sou-cieux que sous terre ! La peur nous rappelle que nous n’avons pas le dernier mot. Il y a plus grand que nous : la nature. Le réalisme ne nous invite-t-il pas à être humble, à reconnaître et assumer notre finitude ? Heureux celui qui a réussi à se réconcilier avec la présence de la souffrance et la perspective de la mort, sans attendre le Covid-19 !

 

Jean-Paul Pinon, 26 mars 2020.

Lettres de lecteurs

Posté le 13/03/2020 dans Non classé @fr.

Pour une Flandre indépendante

Nous devons en effet espérer que deux peuples, qui sont maintenant obligés de coopérer, seront indépendants, le plus tôt le mieux. Travailler ensemble a, depuis longtemps, cessé de fonctionner.

Quand vous constatez que Magnette ne veut pas discuter avec les deux plus grands partis de Flandre, alors vous devriez oser tirer vos conclusions?

La Wallonie veut dépenser de l’argent qu’elle n’a pas. La Flandre veut dépenser avec circonspection, et dispose par conséquent de quelques épargnes. Les deux ne peuvent tout de même pas aller ensemble?

Il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte que les politiciens wallons ne recherchent que l’argent flamand ….. Ou êtes-vous vraiment naïf ?

Herman Vanhee, Meulebeke

 

Circonscription fédérale, sous conditions

Oui, Jean-Paul Pinon, tu peux demander une circonscription électorale fédérale, mais alors selon le principe, « un homme – une voix » et une répartition des sièges en fonction du nombre de voix. Alors les politiciens de Bruxelles et Wallonie, levés par-dessus sur leurs chevaux, ne compteront plus.

Hans Keldermans, Malines

« Aux armes, citoyens ! »

Posté le 12/03/2020 dans Non classé @fr.

Offre et appel urgent à ceux qui veulent contribuer au meilleur fonctionnement de la société. Nous souhaitons attirer ton attention sur ce qui suit: nous te demandons de bien vouloir le lire jusqu’au bout, ce dont nous te remercions à l’avance.

 

Dans quel monde vivons-nous aujourd’hui? Est-il encore utile d’y préparer un avenir? Qui veut encore avoir des enfants pour les faire grandir dans ce monde? Comment se fait-il que tant de progrès techniques ne conduisent pas à un cadre de vie vraiment meilleur, dans lequel il y a de la place pour tout le monde? Pourquoi tant de personnes sont atteintes de surmenage et de dépression? Pourquoi tant de décisions politiques prises au-dessus de nos têtes, sans que nous puissions y adhérer, de sorte qu’elles nous découragent ? Est-il toujours raisonnable d’espérer que cela pourra aller mieux? Y a-t-il une issue?

 

Des questions qui nous occupent et peut-être toi aussi. Pas facile de donner une réponse ! La grande question est si tu te sens appelé à contribuer à une amélioration. Nous voyons les jeunes se mobiliser concernant le changement climatique. C’est un signal que le «statu quo» n’est pas une option: quelque-chose doit changer. Les «jeunes du climat» espèrent toujours un changement grâce à des décisions «éclairées» de politiciens qui, dans le système actuel, sont censés nous représenter et décider à notre place. Nous ne voyons que trop bien que les intérêts des citoyens ne sont pas le premier souci des politiciens. Après les élections, les citoyens n’ont plus rien à dire et doivent subir les décisions.

 

NousCitoyens considère qu’une dynamique beaucoup plus saine se crée lorsque les citoyens peuvent avoir une voix contraignante dans la prise de décision politique. En principe, les politiciens sont élus pour prendre de bonnes décisions, mais les citoyens doivent avoir la possibilité de les rappeler à l’ordre dans des cas exceptionnels: cela crée un bon équilibre. Tout pouvoir a besoin d’un contre-pouvoir.

 

Tu comprendras que les politiciens qui se trouvent au sommet du pouvoir, ne vont pas facilement céder ce pouvoir. Ils accepteront une participation des citoyens, pourvu qu’elle soit consultative. Après cela, ils gardent le dernier mot, et l’intérêt des partis sera décisif. NousCitoyens n’est pas un mouvement politique. Notre seul objectif est que les gens eux-mêmes (puissent) décider directement des questions qui les concernent. Cela contribue à une meilleure responsabilisation des citoyens et une meilleure acceptation des décisions politiques. C’est ce que nous constatons dans la pratique, par exemple lorsque nous examinons comment les choses se passent en Suisse.

 

S’agissant d’une lutte de David contre Goliath, les initiatives comme la nôtre ne sont pas faciles. Or, notre ambition d’améliorer la démocratie demande une mobilisation populaire. Elle ne se fera pas sans toi !

 

Que pourrait signifier ton engagement, en tant que bénévole, pour notre association? Le principal, c’est de se passionner pour la bonne cause ! Il existe de nombreux fronts sur lesquels tu peux déployer ta propre créativité. Dans le passé, NousCitoyens a mis l’accent sur la production d’outils Internet pour plus de transparence concernant les politiciens. Nous sommes bien sûr toujours à la recherche de spécialistes informatiques. Notre newsletter connaît un certain succès et recherche de l’aide (rédaction, réseautage, logistique). Nous recherchons des partenaires pour mener des campagnes conjointes autour des questions politiques. NousCitoyens est spécialement armé pour interroger les politiciens et publier leurs réponses afin qu’elles soient facilement consultables. Nous publions un indice de transparence des partis politiques. Nous aimerions être plus actifs sur les réseaux sociaux, dans les écoles, etc.

 

Malheureusement, nous ne pouvons pas actuellement offrir de travail rémunéré et nous nous tournons donc vers des bénévoles enthousiastes, que nous guiderons et encouragerons.

 

Te sens-tu appelé? Dépêche-toi de nous contacter pour un entretien exploratoire: pinon@wecitizens.be – 0497 527751

 

Merci d’avoir lu cet appel jusqu’au bout et, espérons-le, à bientôt!

 

ANNEXE: quelques fragments de notre production

• Base de données des politiciens: www.PoliticiansOnline.be/fr

• Profil typique d’un politicien: https://directory.wecitizens.be/fr/politician/profil/665

• Capsule (2′) sur notre GPS électoral: https://www.youtube.com/watch?v=fNEmK9dhRQQ

Indice de transparence des partis politiques

Charte de NousCitoyens.

Climato-alarmisme vs climato-scepticisme

Posté le 10/03/2020 dans Non classé @fr.

Certains lecteurs ont demandé pourquoi NousCitoyens avait publié en février 2020 la lettre de lecteur contre le climato-alarmisme. Voici donc notre réponse.
Nous pensons que ce serait une erreur de réduire l’action climatique à une question de réduction d’émission de CO2. Quoiqu’on fasse, le changement climatique est là, et il faut en gérer les conséquences. Or cela va requérir des investissements colossaux.

 

Le sujet, hyper-médiatisé, fait partie des grandes priorités politiques et citoyennes. L’auteur de la lettre de lecteur, M. Claude Brasseur, est donc venu au bon moment avec un point de vue original. En tant que lecteur, il pouvait se permettre un style provocateur.

 

NousCitoyens se veut pluraliste. Nous invitons le citoyen à se former une opinion en confrontant différents points de vue, en évitant, si possible, les exclusives.

 

Nous savons qu’un nombre croissant de scientifiques s’organisent pour faire entendre une voix alternative, par rapport au discours dominant. NousCitoyens ne peut évidemment par arbitrer une question scientifique. Nous constatons que le commun des mortels affirme comme une vérité établie que le CO2 est LE responsable PRINCIPAL du réchauffement climatique. Or, il s’agit d’une hypothèse encore controversée dans les milieux scientifiques.

 

Parmi les climato-sceptiques, on peut peut-être encore trouver des gens qui nient le réchauffement climatique ou la montée du niveau des océans, mais cela n’est plus crédible. La majorité des ‘climato-sceptiques’ mettent simplement en doute la responsabilité prédominante de l’activité humaine sur l’évolution du climat. La question est : quelle est la part attribuable au CO2 dans le changement climatique que nous connaissons ?

 

On nous rapporte un certain ostracisme à l’égard de scientifiques ou d’autres citoyens qui relativisent la culpabilité du CO2 et de l’activité humaine dans le changement climatique. Nous réagissons donc face à une tendance au fondamentalisme. Le risque n’est pas imaginaire, quand le politique interagit avec la science.

 

Certains considèrent que l’autorité scientifique du GIEC ne peut être mise en cause. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, en anglais Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC) est un organisme intergouvernemental ouvert à tous les pays membres de l’ONU. Sans vouloir faire le procès du GIEC, NousCitoyens ne tombe pas dans une nouvelle forme d’idolâtrie. Même si le GIEC bénéficie d’un label ‘ONU’, cela n’en fait pas une institution infaillible. L’ONU, elle-même, ne peut guère se glorifier d’un parcours infaillible.

 

(Parlons-en de l’ONU. Les objectifs premiers de l’organisation sont le maintien de la paix et la sécurité internationale. Le spectacle des conflits armés et violences collectives dans le monde entier, ne contribue pas au prestige de l’institution. Mais admettons que la situation du  monde pourrait être pire, en l’absence de l’ONU…)

 

Le GIEC se base sur un consensus de nombreux scientifiques du monde entier, pour assoir son autorité. L’ensemble constitué des recherches des climatologues et des travaux du GIEC représenterait la plus large étude scientifique de l’histoire de l’humanité. Plus spécialement, le rapport spécial « SR15 » approuvé le 8 octobre 2018, fait 616 pages, comprend plus de 6.000 références scientifiques et a été élaboré par 91 auteurs de 40 pays. Ce rapport ne peut évidemment pas être pris à la légère !

 

L’histoire montre qu’un consensus dans le monde scientifique n’est pas toujours garant de vérité. Les innombrables scientifiques de la finance ne nous ont pas protégés du crash bancaire de 2007. Le Club de Rome a fait des prédictions entretemps contredites par les faits. Ce cénacle de scientifiques de haut niveau (notamment les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology) a pondu en 1972 le rapport The Limits to Growth (Les limites à la croissance), aussi appelé « Rapport Meadows ». Vendu à 30 millions d’exemplaires, c’est le livre environnemental le plus vendu de l’histoire. Il nous annonçait la fin du gaz et du pétrole pour le début des années 90 !

 

Les prédictions relatives au climat sont d’une énorme complexité. La modélisation mathématique ne semble pas encore mûre. Voici des raisons de rester ouvert, respectueusement attentif aux différentes opinions.

 

Même si la sensitivité du climat par rapport au CO2 devait être (beaucoup) plus faible que ce qu’on prétend, cela ne signifie pas que la reconversion énergétique soit inutile. Il y a d’autres bons motifs pour réduire la combustion de combustibles fossiles: la balance commerciale des États importateurs, la pollution (en-dehors du CO2), la diversification des sources d’énergie, etc.

 

Donc WeCitizens soutient la mobilisation contre les émissions de CO2. Nous ne nous prononçons pas ici sur la nature / l’ampleur des mesures à prendre ni leur ordre de priorité.

 

Jean-Paul Pinon, 10 mars 2020.